Le monde du travail évolue avec un rythme tellement effréné qu’on peut se demander jusqu’où cette évolution va nous conduire.

Lorsque l’on considère notre époque du tout numérique, on se rend à l’évidence de la rapidité avec laquelle les choses évoluent. Cette réalité a conduit les organisations à s’adapter en permanence pour survivre. Car ces nouvelles technologies transforment inévitablement les organisations.

Si certains les considèrent comme une menace, d’autres préfèrent y voir une opportunité de créer des nouveaux métiers et faire disparaitre ceux sans valeur ajoutée.

Le rapport de The future of Job 2023 est édifiant à ce sujet :

 

3% des métiers d’aujourd’hui vont changer d’ici à 2027 ; 69 millions vont apparaitre et  83 millions vont disparaître.

 

Ce rapport annuel prend le pouls du changement en enquêtant directement auprès de dirigeants d’entreprises et d’experts en ressources humaines dans le monde entier. Les hard skills ont longtemps été considérées comme les seules compétences qui garantiraient à un(e) salarié (e) son employabilité et aux organisations leurs compétitivités.

Aujourd’hui, les soft skills sont considérés comme ces compétences qui nous permettent de réussir dans le monde professionnel en perpétuel changement. Parce que les hard skills se périment vite d’autant que nous ne savons pas encore ce que seront les métiers dans dix ou quinze ans. Il est impératif que les organisations investissent dans le savoir-être des hommes et des femmes qui les composent.

 

Hard skills VS Soft skills

Nous faisons face aujourd’hui à une dichotomie entre les soft skills et les hard skills. Mais, il n’y a pas de raisons de les opposer. Ces deux types de compétences sont indissociables. Si les hard skills représentent ce que nous allons faire (le cœur de notre métier), les soft skills représentent la manière dont nous allons le faire (les comportements et les modes de fonctionnements que nous mettons en place). Si les soft-skills sont par exemple indispensables pour gérer une équipe, les autres métiers ont leurs composantes soft skills.

L’avantage que les soft skills ont sur les hard skills, c’est leur caractère transférable et transmettables. Ils se retrouvent dans des métiers complétement différents. On peut retrouver par exemple les mêmes soft skills chez le boulanger, chez le dentiste et le comptable alors que les compétences techniques du même dentiste, du boulanger et du dentiste sont uniquement associées à leur propre fonction.

 

Les soft skills constituent le socle majeur des compétences du futur pour faire face à la complexité et aux changements à venir.

 

En ce sens, elles créent de la valeur. Elles sont très complémentaires et renforcent les hard skills car la combinaison des deux sera toujours plus performante que l’expertise métier seule.

En conclusion de son rapport, The future of Jobs 2023 met en avant 3 soft skills indispensable à acquérir pour s’adapter aux transformations en entreprise.

**LA CAPACITÉ D’ANALYSE**

Elle permet de prendre des décisions éclairées et réfléchies en fonction de critères. Pour un leader, savoir prendre des initiatives va de pair avec la capacité d’analyse.

**LA CREATIVITÉ**

 La créativité se définit comme la capacité à sortir du statu quo, de l’existant, pour imaginer et créer de nouveaux concepts, de nouvelles organisations, de nouvelles procédures et de nouveaux produits/services.

**L’AGILITÉ**

Être un collaborateur agile c’est être capable d’adapter son comportement à la situation inédite vécue. C’est une compétence indispensable à avoir, car le changement fait partie du quotidien des entreprises.

 

Les compétences de demain

Notre époque du tout numérique impose à l’éducation et l’emploi de nouvelles exigences. Depuis des décennies, plusieurs termes ont été utilisés dans le monde du travail pour définir des compétences générales qui font consensus. Cet état de fait a conduit les grandes institutions mondiales à militer pour doter les citoyens des compétences qui leur permettront de s’adapter aux transformations à venir.

  • Quelles sont ces compétences qui font consensus chez les experts internationaux ?

Des chercheurs, avec l’appui d’institutions telles que l’UNESCO et L’Union Européenne, ont établi des référentiels dont l’objectif est de promouvoir les compétences qui doivent être enseignées au 21e siècle.

Cette définition “compétences du 21e siècle”, même s’il n’est pas stabilisé, certaines d’entre elles font déjà consensus.

Ces compétences, retenues dans les référentiels, s’intègrent dans des aptitudes à développer :

  • Collaboration
  • Communication
  • Compétences liées aux technologies de l’information et des communications (TIC)
  • Habiletés sociales et culturelles

 

De ces grands domaines de compétences, certaines ont été identifiées dans la majorité des référentiels :

  • Créativité
  • Pensée critique
  • Résolution de problèmes
  • Capacité de développer des produits et des qualité et productivité

 

Certaines compétences n’ont pas reçu le suffrage nécessaire, on peut quand même les citer, c’est la capacité d’apprendre, l’autonomie (self direction), la capacité de planifier, la flexibilité, l’adaptation ou la résolution de conflits, pour ne citer que quelques-unes.

Les compétences qui ont trait aux TIC sont celles que l’on trouve dans tous les référentiels.

  • Quelles sont les compétences les plus attendues sur le marché du travail ?

 

Des enquêtes ont été menées aux Etats-Unis par des chercheurs du Centre on Education and workforce de l’Université de Georgetown, chez des ouvriers, des employés, des cadres et professionnels. Ils devaient déterminer les connaissances, savoir-faire et aptitudes requis dans leur profession et métier. Ces connaissances ont été qualifiées de « transversales » plutôt que spécifiques.

Les connaissances liées au savoir-faire et aptitudes sont transversales par nature. Les compétences du 21e siècle sont donc transversales et aussi multidimensionnelles dans la mesure où elles sont associées aux savoirs, aux savoir-être et aux savoir-faire.  Ces enquêtes ont permis de découvrir que ces compétences sont associées à des capacités de haut niveau qui permettent de faire face à des problèmes complexes et des situations imprévisibles.

Les compétences du 21e siècle ne sont malheureusement pas enseignées dans les programmes scolaires. Et des solutions pour les intégrer dans les programmes existent, mais il n’y a pas d’unanimité quant à la manière de les enseigner selon les chercheurs, car cela relève d’un défi pédagogique. Le rôle des professeurs a été reconnu comme indispensable par ses chercheurs pour apporter ces changements dans les programmes scolaires. Mais encore faut-il qu’ils les possèdent eux-mêmes et qu’ils en saisissent l’importance et la nécessité de les intégrer dans leurs enseignements face aux exigences à venir.

En conclusion, les chercheurs préconisent, l’implication de tous les différents acteurs est une condition sin qua non afin que l’intégration de ces compétences du 21 e siècle soit possible dans les programmes scolaires. Les décideurs politiques, le monde des affaires, les leaders en milieu scolaire, les concepteurs de contenus pédagogiques, les organisations professionnelles, les institutions de formation, les chercheurs du domaine de l’éducation, les directions des écoles, les parents, les familles et la liste peut encore s’allonger. Tous doivent s’impliquer afin de préparer les jeunes à se doter des compétences aux défis du monde de demain.

Sources : observatoires des compétences

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Djibril DIAW

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